Protéines alternatives : insectes, algues et co-produits
Une des avancées les plus innovantes dans l’alimentation animale réside dans le développement de nouvelles sources de protéines, parfois encore peu conventionnelles, qui ouvrent des perspectives fascinantes.
Les farines d’insectes
L'utilisation des insectes pour alimenter le bétail gagne peu à peu du terrain, notamment dans les pays européens où des réglementations favorisent leur essor. Les insectes, comme les larves de mouches soldats noires ou les vers de farine, sont riches en protéines (jusqu'à 70 % pour certaines espèces !) et peuvent être produits en circuits courts.
- Avantages écologiques : la production d’insectes consomme peu de ressources, notamment en eau et en espace.
- Flexibilité : les insectes se nourrissent de bio-déchets ou de résidus agroalimentaires, ce qui participe à un modèle d’économie circulaire.
Malgré leur potentiel, les farines d’insectes sont encore coûteuses et nécessitent des recherches supplémentaires pour adapter leur intégration dans les rations animales à grande échelle.
Les algues : une ressource marine précieuse
Riches en protéines et en acides aminés essentiels, certaines microalgues comme la spiruline trouvent déjà des applications dans l’alimentation bovine et porcine. En plus d’être une source de nutriments, elles renferment des composés bioactifs qui améliorent la digestion et la santé des animaux.
- Un atout environnemental : les algues n’entrent pas en concurrence avec les cultures terrestres et peuvent être produites avec peu d'impact écologique.
- Limitation : les coûts de production restent élevés à ce jour et leur usage généralisé dépendra des avancées technologiques et des baisses potentielles des coûts.
Les co-produits agricoles et industriels
Environ 30 % des aliments produits dans le monde sont perdus ou gaspillés. Une partie de ces pertes peut être valorisée dans l’alimentation animale. Par exemple :
- les drêches de brasserie, riches en protéines et en fibres ;
- les résidus de l’industrie sucrière, comme la pulpe de betterave ;
- les tourteaux issus de la production d'huiles végétales (soja, colza, tournesol).
En valorisant ces co-produits, les élevages adoptent une approche écoresponsable, tout en réduisant les coûts d’alimentation animale.