Le vignoble du Val de Loire : un patrimoine en renouvellement constant
La viticulture dans les Pays de la Loire repose sur la richesse des terroirs du Val de Loire, traversé par le fleuve éponyme. Ce vignoble, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, fait figure de proue dans la production de vins diversifiés et de qualité. Entre cépages emblématiques et nouvelles tendances, quelles sont les grandes dynamiques actuelles ?
Une diversité unique de cépages et d’appellations
Les Pays de la Loire abritent un vignoble étendu sur environ 42 000 hectares, regroupant plus de 30 appellations d’origine contrôlée (AOC). Deux cépages phares règnent en maître : le chenin blanc, présent sur des appellations prestigieuses comme Anjou, Saumur, ou Savennières, et le cabernet franc, souvent utilisé pour les rouges fruités caractéristiques des environs.
Toutefois, des cépages moins connus gagnent aussi en popularité : le grolleau, emblématique de certains rosés, ou encore le melon de Bourgogne, l’âme du muscadet, bien que ce dernier s’inscrive dans une volonté de modernité pour répondre aux envies des consommateurs contemporains.
Un tournant écologique pour les vignobles ligériens
Le virage écologique est palpable. Aujourd’hui, environ 20 % des surfaces du vignoble ligérien sont certifiées en agriculture biologique ou en conversion (données : Vins Val de Loire). Portée par une demande croissante des consommateurs pour des vins éthiques et respectueux de l’environnement, la région s’engage dans cette voie notamment à travers :
- La certification Haute Valeur Environnementale (HVE), adoptée par un nombre croissant de producteurs.
- Le développement des pratiques de viticulture biodynamique, avec des domaines d’exception comme Nicolas Joly ou Mark Angeli comme fers de lance.
- Des recherches sur la gestion hydrique face à la raréfaction des ressources en eau, essentielle pour maintenir la qualité des vignes.
En parallèle, depuis plusieurs années, les vignerons luttent contre l’usage excessif de pesticides en favorisant les pratiques de lutte intégrée ou mécanique, redéfinissant ainsi les contours de la viticulture durable.